Archives du Crédit Foncier d'Extrême-Orient (CFEO)
Conservées aux AGR depuis avril 2000.
Traitement : par l'AVAE en 2000.
Masse : 30 mètres linéaires, 1.325 articles.
Inventaire : publié (BRION, R et MOREAU J.-L., Inventaire des archives du Crédit Foncier d'Extrême-Orient et de sa filiale, la Société Hypothécaire de Tanger. 1907-1991, Bruxelles, 2001 (Archives générales du Royaume. Inventaires, n° 300), xix + 134 p.).
Dates : les archives couvrent la période 1907-1991 mais surtout 1907-1959.
Historique de l'entreprise
Le Crédit Foncier d’Extrême-Orient, société anonyme de droit belge, a été fondé le 3 août 1907 sous le nom de « Société Franco-Belge de Tientsin » pour exploiter un ensemble de biens immobiliers s’étendant sur quelque 14 hectares à Tientsin (aujourd’hui Tianjin). Le capital d'origine est souscrit par différents groupes français et belges, notamment la Banque d’Outremer qui en assurera la gestion.
La société achète des terrains et maisons à Shanghai en 1909. Dès 1910, elle adopte le nom de Crédit Foncier d’Extrême-Orient et oriente l’essentiel de ses activités vers l’octroi de prêts garantis sur hypothèques. Elle ouvre des agences à Hankou (aujourd’hui Wuhan) et Hong-Kong en 1911, à Pékin (Beijing) en 1915, à Tsi-Nan (Jinan) en 1918. Les troubles politiques qui secouent la Chine à partir de 1912 entravent le développement de la société et spécialement celui de ses agences de Pékin et Hankou.
A partir de 1927, la société limite ses activités aux zones urbaines vivant sous le régime de concession internationale. Elle prend pied également en Malaisie britannique, mais la crise des années 1930 porte un coup sérieux à la rentabilité de ses opérations. La guerre sino-japonaise qui éclate en 1938 isole ses agences de Pékin, Tientsin et Shanghai en territoire japonais. Et durant la Seconde Guerre mondiale, les agences de Hong-Kong et Singapour passent de même sous contrôle de l’occupant.
Après la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile puis l’avènement du régime communiste empêchent un développement des opérations de la société. Celle-ci abandonne le territoire chinois en 1955. Elle se maintient à Hong-Kong et Singapour (Malaisie), tente de percer à Tanger où elle ouvre une filiale, mais la crainte d’une nationalisation de ses actifs pousse ses dirigeants à liquider leur patrimoine. La société entre en liquidation en 1959. Une partie de ses disponibilités sont replacées dans une société de même nature, le Crédit Foncier International.
Intérêt
Le fonds illustre les aléas des investissements belges en Chine, depuis la période impériale jusqu’à l’avènement du régime communiste. Il s’agit donc d’un large pan de l’histoire chinoise contemporaine vue par le biais de quelques Belges travaillant en Chine. Par ailleurs, chaque dossier d’immeuble est illustré de photos qui permettent d’évoquer l’évolution urbanistique de villes aussi mythiques que Shanghai, Hongkong ou Singapour.
Contenu
Les archives sont classées en fonction des services et agences qui les ont générées. On trouve notamment de nombreux dossiers de prêts hypothécaires.