Archives de la Banque Belge pour l'Etranger
Conservées : par BNP Paribas Fortis
Traitement : AVAE en 2006-2007.
Masse : 48 mètres linéaires, 740 articles.
Inventaire : non publié (BRION, R. et MOREAU, J.-L., Inventaire des archives de la B.B.E. (Banque Belge pour l’Étranger) et des sociétés de son groupe, Bruxelles, 2008, 57 p.).
Dates : les archives couvrent la période 1902-2003.
Historique de l'entreprise
Née en 1902 sous le nom de Banque Sino-Belge, la société anonyme Banque Belge pour l’Étranger (B.B.E.) a été créée à l’initiative du Roi Léopold II pour développer le courant d’affaires entre la Belgique et la Chine. Filiale de la Société Générale de Belgique, elle crée en quelques années plusieurs succursales bancaires en Chine : Shanghai, Tientsin, Pékin. Elle perce aussi en Égypte (Le Caire, Alexandrie). Une agence existait également à Londres dès 1913.
Le réseau de la Banque se développe considérablement dans les années 1920, avec l’ouverture de nouvelles succursales à Cologne, New York, Paris, Bucarest et Braila (Roumanie), Hankou (Chine), Manchester et Constantinople. La B.B.E. prend aussi des participations dans plusieurs banques actives dans les pays de l’Est européen, soit dans l’ancien empire austro-hongrois, désormais démantelé (Autriche, Tchécoslovaquie, Yougoslavie), en Pologne et en Bulgarie. La société acquiert par ailleurs d’importants intérêts dans différentes affaires industrielles, notamment dans le secteur du tabac où elle prend des participations dans différentes sociétés spécialisées (Fumaro, Tabeurop, Levante). Elle s’associe dans ce secteur à des partenaires turcs. En Pologne, la B.B.E. détient des participations dans différentes affaires par le truchement du holding Unifipo.
Le réseau de la B.B.E. était toutefois trop imposant pour le volume des affaires à traiter. Les succursales de Constantinople, Bucarest et Braila seront vendues au bout de quelques années. Par ailleurs, les succursales égyptiennes, parisienne, londonienne et chinoises seront filialisées entre 1929 et 1935 sous les noms de Banque Belge Internationale en Égypte, Banque Belge pour l’Étranger (France), Banque Belge pour l’Étranger (Overseas) Ltd et Banque Belge pour l’Étranger (Chine). Cet éclatement a été provoqué notamment par la volonté de rechercher des partenaires mais aussi par la disparition forcée des banques mixtes de droit belge, en 1935. Ayant ainsi apporté ses succursales à différentes sociétés régionales, la B.B.E. fait ensuite apport de ses participations industrielles à la Société Générale de Belgique elle-même. Elle entre ensuite en liquidation sous le nom de Compagnie Belge pour l’Étranger. La liquidation de la société va néanmoins être retardée par un procès fleuve qui l’oppose à un sujet turc.
Intérêt
L’histoire de la B.B.E. est indissociable de celle de l’expansionnisme belge durant la première moitié du XIXe siècle. Il y a des dossiers intéressants comme ceux se rapportant aux succursales, aux participations, aux membres du personnel. On a récupéré aussi des archives des filiales de la B.B.E. actives dans le secteur du tabac.
Compléments : de nombreux compléments à ce fonds sont conservés au sein des archives du groupe financier Fortis.
Contenu
Les archives ci-après inventoriées ne sont, comme toujours, que des fragments très incomplets. On déplorera en particulier la perte des procès-verbaux du conseil d’administration de la Banque Sino-Belge puis B.B.E. (Banque Belge pour l’étranger) avant 1935, ainsi que ceux des sociétés de son groupe : B.B.I.E. (Banque Belge Internationale en Égypte), Banque Belge pour l’Étranger (Overseas) Ltd (London) puis Banque Belge Ltd… Seuls sont conservés les procès-verbaux du conseil de la Banque Belge pour l’Étranger (Extrême-Orient), créée en 1935 et devenue successivement Banque Belge pour l’Étranger (1973), Générale de Banque belge pour l’Étranger (1985), General Belgian Bank (1992) et Fortis Bank Asia (2000).
Les archives comprennent par contre de belles séries comme celle de la comptabilité des agences en Chine.