Archives de la Banque du Congo Belge
Conservées : par BNP Paribas Fortis.
Traitement : par l’AVAE en 2007-2008.
Masse : 66 mètres linéaires, 655 articles.
Inventaire : non publié (BRION, R et MOREAU, J.-L., Inventaire des archives de la B.C.B. (Banque du Congo Belge) puis Banque du Congo puis B.C.Z. (Banque Commerciale Zaïroise) puis Banque Commerciale du Congo, de la Belgolaise (Banque Belgo-Congolaise) puis Belgolaise (Banque Belgo-Zaïroise) et de sociétés apparentées, Bruxelles, 2008, 52 p.).
Dates : les archives couvrent la période 1909-2004.
Historique de l'entreprise
C’est au début de 1909 que la Banque du Congo Belge (B.C.B.) fut créée, à l’initiative essentiellement de la Banque d’Outremer. La Belgique venait de reprendre le Congo et l’économie de celle-ci était encore peu développée. Quelques semaines après la fondation de la B.C.B., son capital fut porté de deux à trois millions. De nouveaux instituts de crédit purent prendre une part dans le capital de l’entreprise, dont la Société Générale de Belgique
Les débuts de la B.C.B. furent des plus modestes. En 1909, deux agences furent ouvertes à Matadi et Élisabethville. L’agence de Kinshasa fut créée dans le courant de l’année 1910.
Le 7 juillet 1911, la Banque se vit confier le privilège exclusif d’émettre des billets au porteur dans la Colonie et fut chargée de la fonction de caissier de la Colonie. Elle prit de son côté les engagements de partager ses bénéfices avec la Colonie et de créer des agences à travers tout le pays. Le même jour, une autre banque se créait à son initiative, la Banque Commerciale du Congo, dont l’objet était de reprendre les opérations auxquelles la B.C.B. devait renoncer en tant que banque d'émission.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, la Banque fut coupée de la Métropole. Une succursale temporaire fut mise sur pied à Londres. En 1917, le gouvernement de la Colonie demanda à la banque d’assurer sur tout le territoire congolais la comptabilité des services de l’administration. Pour répondre à cette nouvelle mission, le nombre de succursales fut porté à 23.
Durant les deux guerres, la B.C.B. accomplit un travail remarquable : elle exerça une action déterminante dans l’exécution des conventions financières internationales, dans la conduite de la politique des changes, dans l’exécution de la politique financière du gouvernement Entre 1940 et 1944, elle aida par ses avances le gouvernement exilé, privé de ses ressources courantes.
La banque exerça son privilège d’émission jusqu’au 30 juin 1952 et la création de la Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi. Quant à la B.C.B., une assemblée générale extraordinaire tenue le 16 septembre 1952 décida la transformation de la banque de droit belge en société congolaise par actions et à responsabilité limitée. Par ailleurs, l’existence de la Banque Commerciale du Congo ne se justifiait plus. Le 19 novembre 1952, deux assemblée générales extraordinaires tenues par les deux sociétés décidèrent leur fusion.
Le 14 avril 1960, la B.C.B. créa la « Banque Belgo-Congolaise » ou Belgolaise, société anonyme de droit belge qui poursuivit les opérations des sièges de Bruxelles et de Londres et de la succursale d'Anvers.
Le 27 juin 1960, le siège de la B.C.B. fut transféré à Léopoldville et la société devint société congolaise. Le 24 août 1960, la dénomination sociale devint « Banque du Congo »
Le Rwanda et le Burundi accédèrent à l'indépendance au 1er janvier 1962. La « Banque du Congo » apporta ses activités au Burundi à une société distincte constituée au capital de 50 millions de francs Burundi sous la dénomination de « Banque de Crédit de Bujumbura », dont les opérations débutèrent le 8 août 1964.
En 1965, la République Démocratique du Congo devint actionnaire de la Banque du Congo, qui devint la B.C.Z. (Banque Commerciale Zaïroise) dans les années 1970.
A la fin de 1966, la Belgolaise participa à la création de la Banque de Kigali, société par actions à responsabilité limitée, au capital de 40.000.000 de francs rwandais, dont elle souscrivit les deux cinquièmes.
Jusqu' en 1987, les activités de la "Belgolaise" restèrent orientées vers les seules anciennes colonies belges (Rwanda, Burundi et Zaïre). A la fin des années 1980, le déploiement géographique devint un élément déterminant du développement de la banque. Elle étendit son champ d'action à d'autres pays africains : Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Guinée, Côte d'Ivoire, Togo, Nigeria, Centrafrique, Congo, Ouganda, Kenya, Tanzanie et Afrique du Sud, c'est-à-dire à l'ensemble du continent, à l'exception du Maghreb. Cette diversification eut pour effet de réduire le risque global des activités, devenue nécessaire sous la pression des événements et de la baisse du marché traditionnel.
Début 2005, Fortis annonçait son intention de se désengager de la Belgolaise, sa filiale bancaire active en Afrique sub-saharienne. Celle-ci fut liquidée en 2006.
Intérêt
Les archives de la Banque du Congo Belge présentent un grans intérêt pour l'histoire économique du Congo, tant sous la période coloniale qu'après l'indépendance. Elle a été le principal organisme financier du pays, mais aussi son organisme d'émission.
Contenu
Les archives se répartissent en 6 sous-fonds d'ampleur inégale, savoir: 1/ B.C.B. (Banque du Congo Belge) s.a., puis Banque du Congo Belge s.c.a.r.l., puis Banque du Congo s.c.a.r.l., puis Banque Commerciale Zaïroise s.z.a.r.l., puis Banque Commerciale du Congo ; 2/ Belgolaise (Banque Belgo-Congolaise) puis Belgolaise (Banque Belgo-Zaïroise) s.a. ; 3/ Banque Commerciale du Congo s.a. ; 4/ Banque de Crédit de Bujumbura s.a.r.l. ; 5/ Banque de Kigali s.a.r.l., puis Banque de Kigali s.a. ; 6/ Société Mobilière et Immobilière Congolaise s.c.a.r.l., puis Société Mobilière et Immobilière Congolaise s.a. ; 7/ Mobico (Société Mobilière et Imobilière Congolaise) s.c.a.r.l. puis Mobimo (Société Mobilière et Imobilière Zaïroise) s.z.a.r.l.